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vendredi 29 août 2008

Une espèce colonisatrice

En 1947, revenant d'un voyage d'étude en Alaska, un chercheur islandais (dont on taira le nom) ramenait dans ses bagages quelques graines d'un lupin pérenne, trouvé dans les Montagnes Rocheuses. II les a plus ou moins négligemment déposées dans un coin d'un parc naturel proche de la capitale, Reykjavik. Ce coin de parc naturel n'avait d'ailleurs rien d'accueillant puisqu'il s'agissait d'un champ de cailloux et de laves comme il en existe tant en Islande. Aujourd'hui cette population a grandi et s'est répandu sur plusieurs milliers d'hectares au point de menacer toutes les jeunes plantations d'arbres qui sont faites sur les anciens champs de lave. Ce qui ne laisse pas d'inquiéter les écologistes de ce pays.
Comment expliquer cette expansion ? Les propriétés du système racinaire de ce lupin. C'est une légumineuse ce qui lui permet de ne pas manquer d'azote dans ces milieux caillouteux hostiles. Ses racines, comme celles d'autres lupins, sont capables de solubiliser le phosphore minéral abondant dans ces laves et totalement indisponibles pour la plupart des autres espèces. Ajouter à ces propriétés racinaires, un zéro végétatif très bas et vous comprendrez la suprématie de ce lupin dans ces milieux hostiles. C'est le même lupin d'ailleurs qui avait le premier colonisé les pentes du Mont Saint Helens après l'énorme éruption de ce volcan nord-américain.
Que faire de cet envahisseur ? L'utiliser en premier comme élément de reconstitution des sols : la plupart des sols islandais avaient une épaisse couche de terre qui a été érodée par suite d'un surpâturage excessif par les moutons. Ensuite, en faire du fourrage pour ces mêmes moutons.

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